AUX SOURCES DU VILLAGE

 

LA MÈRE FONTAINE

 

Cette source s’appelle Mère Fontaine. C'est autour d'elle, selon la mémoire collective, qu'a été fondé Pernand, dont le nom d'origine gauloise évoque elle-même une source (Nan, source) . Elle est placée sous les auspices d’une Vierge polychrome à l’enfant, datée 23 avril 1753, sous l’invocation Sancta maria mater tua [ô toi mère sainte Marie], tracée à l'ocre d'une main tremblante sous la voûte.

Ainsi, la Mère Fontaine serait à la fois mère chrétienne du village mais aussi mère païenne. Selon la tradition, la maisonnette en toit de laves au-dessus de la source a été celle de La Jeannie, gardienne de vaches et de chèvres. Mais La Jeannie n’a pas laissé de traces : la légende villageoise lui attribuant un chat et des chèvres pour tout compagnon. En revanche, il est certain que la pièce au-dessus de la source a été acquise par la municipalité en 1813 pour y installer l'école du village (voir 3).

 

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LA MAISON DE LA JEANNIE

 

À la mort du dernier pâtre municipal, Jean-Baptiste Jacotot en 1829, il est attesté que sa veuve lui a succédé comme garde vaches. Etait-ce La Jeannie ? Elle montait par le sentier pentu au lieu-dit « Sur Forêts », site remarquable par sa flore. C'est par ce chemin pentu à 11%, que vous pourrez admirer le panorama sur le plateau de Frétille depuis l'oratoire Notre-Dame de Bonne Espérance.

Au début du XIXe siècle, la maisonnette juste éclairée de sa petite fenêtre a fait office d’école communale, à une époque où l'enseignement n'était pas encore laïc (voir 3). Le Pernandia Antoine Brugnot y faisait la classe lorsqu'il dû prendre part aux guerres napoléonniennes dont la bataille de Leipzig où il périt en octobre 1813.

Il y a quelques décennies, la maison de La Jeannie a pu servir de remise de fruits aux propriétaires de vergers. Egalement de salle de rendez-vous pour les jeunes du village. Avec frigo et tourne-disques...